Alsazic, musiques en Alsace

Programme de français du Cycle central : Classe de Cinquième

Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont développés dans

le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser l’enseignement

des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la langue, indispensable en

elle-même, se met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression

écrite et orale, principe fédérateur et objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L'analyse de la phrase

- la phrase simple/la phrase complexe ;

- la proposition subordonnée relative et la proposition subordonnée conjonctive introduite

par -que (les distinguer, cas les plus simples) ;

- les propositions subordonnées circonstancielles de temps, de cause et de but.

Les classes de mots

- le nom et ses déterminants : les articles partitifs ;

- les adverbes : principaux emplois ; morphologie des adverbes suffixés en -ment ;

adverbes de temps, de lieu, de manière ;

- les mots exprimant la négation (y compris la négation exceptive ne...que) ;

- les prépositions (introduisant un complément de verbe, de nom, d'adjectif, ou un

complément circonstanciel) ;

- les pronoms relatifs simples (mise en relation forme/fonction ; distinction du que

relatif/conjonctif) ;

Les fonctions grammaticales

- le groupe nominal et ses expansions (complément du nom, relative, épithète) ;

- les groupes nominaux compléments circonstanciels de temps, cause, but ;

- le sujet inversé ;

- le complément d'agent.

La conjugaison

- l'indicatif : étude des temps composés (le passé antérieur, le plus que parfait, le futur

antérieur) ; le conditionnel ;

- le subjonctif passé ; aperçu des temps du passé ; mémorisation de la 3° personne du

singulier de l’imparfait ;

- l'impératif ;

- la voix active et la voix passive.

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Les valeurs des temps verbaux

- les valeurs des temps composés : l'aspect accompli et l'antériorité.

Les emplois des modes verbaux

- l’indicatif ;

- l'impératif ;

- le subjonctif : première approche ; dans la proposition indépendante ou principale ;

dans la subordonnée complétive par -que ; dans la subordonnée circonstancielle de

temps, de cause et de but.

- le conditionnel en emploi modal : première approche ; dans la proposition indépendante

ou principale.

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

- l’accord du participe passé des verbes avec les auxiliaires être et avoir (cas

complexes, à l’exclusion des verbes pronominaux)

;

- les verbes du premier groupe présentant des particularités orthographiques (verbes en

cer / ger / eler / eter / yer…) ;

- la morphologie de certains verbes irréguliers : aller, asseoir, dire, faire, savoir, vouloir

Orthographe lexicale

- les principales prépositions ;

- les préfixes et suffixes latins usuels ;

- les préfixes grecs usuels ;

- les séries suffixales : l’adverbe en -ment.

Quelques homonymes ou homophones

- distingués par l’accent : ou/où ; ça/çà ; ni/n’y ; si/s’y/ci

- autres homonymes : sans/s’en ; dans/d’en ; peu/peut…

3. Lexique

Domaines lexicaux

- vocabulaire concret et figuratif (suite) ;

- vocabulaire des impressions et des sensations ;

- vocabulaire des valeurs ;

- vocabulaire des genres et registres littéraires (le roman, le théâtre, le comique).

Notions lexicales

- polysémie des mots ;

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- figures de style (comparaison et métaphore : initiation) ;

- histoire des mots ;

- mots spécifiques/mots génériques (hyperonyme / hyponyme).

Modalités de mise en oeuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente et

structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées lexicales en lien

avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions indiqués ci-dessus.

Il privilégie en cinquième les pôles suivants :

- le portrait physique et moral,

- l’univers médiéval,

- paysages et décors,

- le rire.

II. La lecture

Parmi les œuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références

fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs ; les

autres offrent des prolongements utiles.

Pour certaines œuvres, une version modernisée ou adaptation de qualité est

recommandée ; un astérisque les signale.

1. Littérature du Moyen Age et de la Renaissance

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une œuvre choisie parmi

les genres suivants :

- une chanson de geste : par exemple La Chanson de Roland* ;

- un roman de chevalerie de Chrétien de Troyes : par exemple Lancelot ou le Chevalier à

la charrette*, Yvain ou le Chevalier au lion*, Perceval ou le Conte du Graal* ;

- un fabliau ou une farce : par exemple la Farce de Maître Pathelin*.

Il peut faire lire aussi en complément, pour faire percevoir la dimension comique ou

parodique des œuvres, des extraits, par exemple du Roman de Renart*, de Don

Quichotte* de Miguel de Cervantès, de Pantagruel* et Gargantua* de François Rabelais.

2. Le roman d’aventures

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, une œuvre choisie par exemple

parmi les œuvres suivantes :

- un roman de Jules Verne ;

- Robinson Crusoé* de Daniel Defoe ;

- Vendredi ou La Vie sauvage de Michel Tournier.

- L’Ile au Trésor de Robert Louis Stevenson ;

- Croc-Blanc, L’Appel de la forêt de Jack London.

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En complément, il peut faire lire aussi, par exemple, des extraits d’Ivanhoé de Walter

Scott, des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, de Moby Dick* de Hermann Melville.

3. Poésie : jeux de langage

Le professeur privilégie l’étude du rapport entre forme et signification à partir d’un choix

de poèmes d’époques variées empruntés par exemple aux auteurs suivants :

- Moyen Age – XVI° siècle : Charles d’Orléans, Clément Marot, initiation aux poèmes à

forme fixe ;

- XVII° siècle : Jean de La Fontaine, Fables choisies dans les livres VII à XII ;

- XIX° siècle : Victor Hugo, Charles Cros, Paul Verlaine, Tristan Corbière, Arthur

Rimbaud ;

- XX° siècle : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Robert Desnos, Jacques Prévert,

Raymond Queneau, Eugène Guillevic, Boris Vian.

4. Théâtre : la comédie

- La comédie à l’âge classique :

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, une comédie de Molière, parmi les

pièces suivantes :

Les Précieuses ridicules, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, Le

Malade imaginaire.

- Comédies courtes :

Le professeur choisit par exemple une courte pièce d’Eugène Labiche, de Georges

Feydeau (farces en un acte), de Georges Courteline ou de Jules Renard.

5. Etude de l’image

En classe de Cinquième, le professeur s’intéresse prioritairement à la représentation des

époques médiévale et classique.

Il poursuit l’étude des fonctions de l’image, en insistant sur la fonction descriptive.

Il propose aux élèves une première approche des rapports entre texte et image

(illustration, complément, contrepoint), par exemple lors de l’analyse d’enluminures.

Les notions étudiées en Sixième sont complétées par l’étude des angles de prise de vue,

des couleurs et de la lumière.

III. L’expression écrite

1. Objectifs

L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la classe de Cinquième est la rédaction d’un

texte correct et cohérent d’une à deux pages, dans le respect des consignes données.

L’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser conjointement la narration et la

description, dans un récit qui peut également inclure des dialogues.

Afin d’approfondir les compétences d’écriture de l’élève, le professeur insiste sur la

nécessité de se faire comprendre, de prendre en compte son destinataire et de s’adapter

à la situation de communication définie par les consignes. Il s’attache à développer la

capacité et le goût d’écrire, en faisant rédiger des textes variés.

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2. Modalités de mise en œuvre

Les modalités générales ne se différencient pas d’une année à l’autre. Le professeur

continue à faire écrire des textes brefs de formes et d’usages variés et à faire pratiquer

régulièrement des rédactions longues pour lesquelles le rythme minimum de trois

semaines est souhaitable.

Pour parvenir à ces objectifs, le professeur propose dès le début de l'année des

exercices d'écriture variés, réguliers et fréquents. Il entraîne l'élève à enrichir et

diversifier son expression en s'appuyant sur le travail conduit dans les séances

spécifiques d'apprentissage du lexique. La maîtrise de l’écrit passe nécessairement par

la maîtrise de la syntaxe et de l’orthographe : l’articulation entre le programme de

grammaire et les activités d’écriture trouve sa pleine justification.

Les exercices donnent chacun matière à diverses formes d’évaluation, notées ou non.

Dans la continuité de la classe de Sixième, le professeur privilégie la rédaction de textes

narratifs, en lien avec le programme de lecture (fabliaux, récits d'aventure et de

chevalerie).

Au cours des activités de lecture, il s'attache à faire percevoir les caractéristiques et le

rôle de la description et des dialogues. Parallèlement, l’élève apprend à les insérer dans

ses propres écrits.

Pour favoriser cet apprentissage de l’écriture, le recours au traitement de texte, aux TIC,

en relation avec l’enseignement reçu en technologie, se révèle utile.

Le professeur se montre particulièrement attentif à l'utilisation du brouillon. La

reformulation écrite d'énoncés et la rédaction de synthèses sont généralisées au cours

de toutes les activités de la classe de français.

3. Travaux d’écriture

- récits rendant compte d’une expérience personnelle incluant l’expression de

sentiments ;

- descriptions de lieux divers ;

- portraits de personnages réels, imaginaires ou inspirés d’une œuvre étudiée ;

- dialogues fictifs ou réels, invention ou transcription d’une interview ;

- récits inspirés par les œuvres étudiées : épisode d’un récit de chevalerie ou d’un récit

d’aventure, court fabliau ;

- scènes de théâtre comique imitées des œuvres lues ;

- textes poétiques variés : initiation à l’écriture poétique contrainte ou libre ;

- écrits à partir de supports divers permettant de développer des qualités d’imagination

(images, objets, documents audio-visuels), notamment en relation avec les oeuvres

étudiées dans le cadre de l’histoire des arts.

Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective, notamment la

rédaction d’un fabliau.

IV. L’expression orale

En Cinquième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis dès la classe de

Sixième.

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Parmi les exercices, la description est privilégiée : on attend de l’élève qu’il présente de

façon organisée une personne, un objet, un lieu, en s’appuyant sur un vocabulaire précis

et varié.

Le professeur commence à développer des situations d’expression orale qui permettent

aux élèves de dialoguer entre eux, par exemple dans le cadre des études de textes et

lors de dialogues fictifs avec jeux de rôles.

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en

compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Parmi les thématiques laissées au choix du professeur, celle d’« Art, Etats et pouvoirs »

peut permettre d’aborder des thèmes comme l’architecture des châteaux (Moyen Âge,

Renaissance, XVII° siècle), l’art de Cour (la comédie - ballet) et la place de l’écrivain à la

Cour, conjuguant alors des domaines aussi variés que les « Arts du visuel », «les « Arts

du son », les « Arts du spectacle vivant » et les « Arts de l’espace ».

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Programme de français du Cycle central

(Classe de Quatrième)

Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont développés dans

le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser l’enseignement

des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la langue, indispensable en

elle-même, se met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression

écrite et orale, principe fédérateur et objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L'analyse de la phrase

- les propositions subordonnées circonstancielles de comparaison et de conséquence ;

- la proposition subordonnée circonstancielle de condition ;

- l'emphase (présentatif et détachement).

Les classes de mots

- les pronoms relatifs composés complexes ;

- les conjonctions de subordination (différence entre que et les autres conjonctions,

relations sémantiques établies par les conjonctions de subordination) ;

- adverbes de quantité, d’affirmation et de négation.

Les fonctions grammaticales

- l'attribut du COD (à distinguer de l’épithète) et les verbes qui l'introduisent.

La grammaire du verbe

- le subjonctif (suite) : emploi dans la subordonnée circonstancielle de conséquence et de

condition et dans la subordonnée relative ;

- le conditionnel, approfondissement : emploi temporel de futur du passé, emploi modal

(le système hypothétique) ;

- les formes périphrastiques : aller + infinitif, venir de + infinitif, être en train de + infinitif.

Initiation à la grammaire du texte

- les connecteurs temporels dans un récit ;

- les connecteurs spatiaux dans une description.

Initiation à la grammaire de l'énonciation

- la définition et les composantes de la situation d'énonciation (qui parle à qui, quand et

?), le repérage par rapport au moi/ici/maintenant ;

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- le fonctionnement des pronoms personnels par rapport à la situation d'énonciation

(première et deuxième personnes engagées dans la situation d'énonciation, troisième

personne absente de la situation d'énonciation).

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

- les accords complexes sujet-verbe ;

- les verbes du troisième groupe présentant des particularités orthographiques (verbes

en -dre /-tre…) ;

- la morphologie de quelques verbes très usités : pouvoir/devoir/valoir/paraître

- les adjectifs qualificatifs de couleur ;

- les déterminants numéraux et cardinaux ;

- le pluriel des noms composés ;

- nul, tel, tel quel, quel.

Orthographe lexicale

- les familles de mots ;

- les séries préfixales : bis-dés-sous-trans-con...

- les séries suffixales : finales en oir/oire ; ette/ète ; otte/ote

Quelques homonymes et homophones

- distingués par l’accent : des/dès, sur/sûr…

- autres homonymes : l’ai/les ; on/on n’ ; quant/quand/qu’en ; plus tôt/plutôt ; près/prêt

3. Lexique

Domaines lexicaux

- vocabulaire des sentiments ;

- vocabulaire du jugement ;

- vocabulaire des genres et registres littéraires (le lyrisme, le pathétique, le fantastique ;

versification et formes poétiques) ;

- vocabulaire du raisonnement (l’opposition) ;

- vocabulaire abstrait (initiation).

Notions lexicales

- niveaux de langue (familier, courant, soutenu) ;

- figures de style : antithèse, procédés de l’ironie, hyperbole (en lien avec l’étude

grammaticale de l’emphase).

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Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente et

structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées lexicales en lien

avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions indiqués ci-dessus.

En Quatrième, la construction des réseaux de mots peut s’organiser autour des pôles

suivants :

- misère et bonheur,

- la critique sociale,

- la peur et l’étrange,

- l’expression du moi,

- la création artistique.

II. La lecture

Parmi les œuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références

fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs.

1. Le récit au XVIII° et au XIX° siècles

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits :

- un conte philosophique de Voltaire, choisi par exemple parmi les titres suivants :

Jeannot et Colin, Zadig, Candide, Micromégas, La Princesse de Babylone ;

- une nouvelle réaliste ou fantastique choisie par exemple dans l’œuvre :

a. des auteurs français suivants : Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Théophile

Gautier, Prosper Mérimée,

b. des auteurs étrangers suivants : Jonathan Swift, E. T. A. Hoffmann, Edgar Allan Poe,

Nicolas Gogol, Alexandre Pouchkine ;

- un roman du XIX° siècle, choisi par exemple dans l’œuvre :

a. des auteurs français suivants : Alexandre Dumas, Victor Hugo, George Sand, Honoré

de Balzac, Emile Zola,

b. des auteurs étrangers suivants : Alexandre Pouchkine, Charles Dickens, Léon Tolstoï,

Ivan Tourgueniev, Italo Svevo.

2. Poésie : le lyrisme

Le professeur choisit des poèmes d’époques variées empruntés par exemple aux

auteurs suivants :

- Moyen Age : Rutebeuf, François Villon ;

- XVI° siècle : Louise Labé, Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard ;

- XIX° siècle : Alphonse de Lamartine, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Alfred de Musset,

Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Jules Laforgue ;

- XX° siècle : Jules Supervielle, Paul Eluard, Louis Aragon, René-Guy Cadou, Yves

Bonnefoy, Philippe Jaccottet.

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3. Théâtre : comédie, tragi-comédie et drame

Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une pièce d’un des auteurs

suivants :

- Molière : par exemple L’Ecole des femmes, Georges Dandin, L’Avare ;

- Pierre Corneille : Le Cid ;

- Alfred de Musset : par exemple Les Caprices de Marianne, Fantasio ou On ne badine

pas avec l’amour ;

- Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac ;

- Jean Anouilh : une pièce « rose » ou « grinçante » ;

- Jean Giraudoux : par exemple Intermezzo ou Ondine.

4. Etude de l’image

En classe de Quatrième, l’étude de l’image privilégie les fonctions explicative et

informative. Les rapports entre texte et image sont approfondis autour de la notion

d’ancrage.

L’étude peut porter sur le thème de la critique sociale, qui est approfondi en Troisième, à

travers la caricature, le dessin d’humour ou le dessin de presse. L’image peut aussi

contribuer à la compréhension des caractéristiques du romantisme : on songe

notamment à des tableaux tels que Le Voyageur au-dessus de la mer des nuages de

Caspar David Friedrich ou à des scènes de tempête par exemple chez Vernet.

III. L’expression écrite

1. Objectifs

L’objectif à atteindre pour la classe de Quatrième est la rédaction d’un texte correct et

cohérent de deux pages au moins. Les élèves remettent une rédaction achevée au

moins toutes les trois semaines.

Les écrits attendus gagnent en complexité parallèlement à l’approfondissement de la

connaissance des genres et formes littéraires. L’élève recourt à des techniques et

procédés étudiés dans les textes.

Le professeur initie l'élève à la rédaction de paragraphes argumentés.

2. Modalités de mise en œuvre

Comme dans les classes précédentes, le professeur veille à favoriser l'inventivité des

élèves et le goût d'écrire en variant les exercices. L'apprentissage du vocabulaire des

sentiments enrichit les textes écrits par les élèves. L'initiation au vocabulaire de

l'abstraction, du jugement et du raisonnement leur donne les éléments nécessaires à la

rédaction de réponses argumentées et à l'expression justifiée de leur point de vue.

Le professeur est attentif, plus encore que dans les classes précédentes, à la précision

du lexique et à la correction de l'expression, en systématisant l'usage du brouillon.

L'élève utilise autant qu'il est nécessaire des dictionnaires variés et des ouvrages

encyclopédiques.

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3. Travaux d’écriture

- récits à contraintes narratives particulières : changement de points de vue, variations

chronologiques ;

- fragments d’une nouvelle réaliste ou fantastique ;

- récits brefs illustrant un trait de caractère d’un héros ;

- textes poétiques variés, favorisant l’expression de soi ;

- scènes de théâtre : l’attention est portée en particulier sur l’enchaînement et la

progression du dialogue ;

- réponses argumentées à des questions de lecture analytique et expression justifiée

d'un point de vue ;

- prolongement narratif en relation avec les œuvres étudiées dans le cadre de l’histoire

des arts.

Une écriture longue peut être envisagée de façon individuelle ou collective, notamment la

rédaction d’une nouvelle réaliste ou fantastique.

IV. L’expression orale

En Quatrième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis pour les classes

antérieures.

La pratique du dialogue entre les élèves est enrichie et approfondie : dialogue explicatif

ou argumentatif, dans lequel chacun présente son point de vue, accepte et comprend

celui d’autrui et le prend en compte. On passe progressivement de situations à deux

interlocuteurs à des situations plus complexes (interlocuteurs nombreux, échanges avec

un groupe).

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en

compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Dans une perspective plus largement européenne, les thématiques « Arts, espace et

temps » et « Arts, ruptures, continuités et renaissances » constituent celles qui

permettent le mieux d’aborder des mouvements artistiques et culturels des XVIII° et XIX°

siècles (romantisme, réalisme, impressionnisme). Le domaine « Arts du spectacle

vivant » invite, quant à lui, à mettre l’accent sur les représentations de la société ou

l’expression du moi.

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Programme de français du Cycle d’orientation

(Classe de Troisième)

Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont développés dans

le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser l’enseignement

des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la langue, indispensable en

elle-même, se met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression

écrite et orale, principe fédérateur et objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L'analyse de la phrase

- les interrogations totales et partielles, directes et indirectes ;

- la proposition subordonnée interrogative indirecte ;

- les propositions subordonnées circonstancielles de concession et d'opposition ;

- les discours rapportés (direct, indirect, indirect libre).

Les classes de mots

- les déterminants indéfinis et les pronoms indéfinis ;

- les mots exprimant les degrés de l'adjectif (degrés d'intensité, comparatif et superlatif) ;

- les mots exclamatifs et les interjections ;

- les mots interrogatifs (déterminants, pronoms et adverbes) ;

- les verbes pronominaux.

Les fonctions

- l'apposition (proximité syntaxique avec l'attribut, critère du détachement).

La grammaire du verbe

- les verbes transitifs (direct, indirect) et intransitifs : récapitulation ;

- la forme pronominale ;

- la forme impersonnelle ;

- le subjonctif, approfondissement : la concordance des temps ;

- les modes non personnels du verbe : l'infinitif, le participe, le gérondif.

Initiation à la grammaire du texte

- les reprises anaphoriques (reprises pronominales, anaphores fidèles et infidèles) ;

- les connecteurs argumentatifs.

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Initiation à la grammaire de l'énonciation

- les mots qui prennent sens dans la situation d'énonciation (par rapport au

moi/ici/maintenant de l'énonciateur) ;

- les modalisateurs (mots renvoyant à l'énonciateur, à ses sentiments, à ses croyances) ;

- les actes de langage (directs et indirects) ;

- initiation à l'implicite (présupposés et sous-entendus).

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

- l’accord de l’attribut du COD ;

- le participe présent et l’adjectif verbal ;

- le participe passé suivi d’un infinitif ;

- l’accord du participe passé des verbes pronominaux ;

- l’accord du participe passé d’un verbe impersonnel ;

- l’orthographe et l’accord de - demi, - leur, - même, - quelque(s), quel(s) que, quelle(s)

que et - tout.

Orthographe lexicale

- le doublement des consonnes ;

- les familles de mots irrégulières (don, ton, nom…) ;

- les dérivés des mots en - ion.

Quelques homonymes et homophones

- distingués par l’accent : du/dû, cru/crû

- autres homonymes : quoique/quoi que ; quel(le) / qu’elle, quelque / quel …que…

3. Lexique

Domaines lexicaux

- vocabulaire des genres et registres littéraires (l’autobiographie, le tragique) ;

- vocabulaire du raisonnement (conséquence, opposition et concession) ;

- vocabulaire abstrait (concepts et notions).

Notions lexicales

- dénotation et connotation ;

- modalisation (en lien avec l’étude grammaticale des modalisateurs) ;

- notion d’implicite ;

- termes évaluatifs (péjoratifs et mélioratifs).

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Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente et

structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées lexicales en lien

avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions indiqués ci-dessus.

En Troisième, il privilégie :

- temps et souvenir,

- la violence des sentiments,

- l’engagement,

- réflexion et questionnement,

- l’homme et la société.

II. La lecture

Parmi les œuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références

fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs ; les

autres offrent des prolongements utiles.

1. Formes du récit aux XX° et XXI° siècles

Le professeur choisit au moins deux œuvres, en lecture intégrale ou par extraits, parmi

les genres suivants :

- Autobiographie, roman autobiographique :

L’élève étudie par exemple l’une des œuvres suivantes : Alain-Fournier, Le Grand

Meaulnes, Anne Frank, Le Journal, François Mauriac, Un Adolescent d’autrefois, Albert

Camus, Le Premier Homme, Hervé Bazin, Vipère au poing, Romain Gary, La Promesse

de l’aube, Nathalie Sarraute, Enfance, Andreï Makine, Le Testament français, Charles

Juliet, Lambeaux, Georges Perec, Je me souviens, Albert Cohen, Le Livre de ma mère.

- Romans et nouvelles des XX° et XXI° siècles porteurs d’un regard sur l’histoire et le

monde contemporains : le choix est laissé à l’appréciation du professeur.

2. Poésie : la modernité poétique

- La poésie engagée :

Le professeur choisit par exemple un ou plusieurs textes des poètes suivants : Jacques

Prévert, Paul Eluard, Robert Desnos, Louis Aragon, Léopold Sédar Senghor, Aimé

Césaire, Federico Garcia Lorca.

- Nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine :

Le professeur choisit par exemple un ou plusieurs textes parmi les auteurs suivants :

Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Francis Ponge, Max Jacob, Raymond Queneau,

Henri Michaux, Abdelatif Laâbi, Jacques Roubaud.

Il peut étendre le corpus à la chanson à textes.

3. Théâtre : continuité et renouvellement

- De la tragédie antique au tragique contemporain :

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Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une pièce choisie dans

l’œuvre des auteurs suivants : Sophocle, Euripide, William Shakespeare, Pierre

Corneille, Jean Racine, Jean Cocteau, Jean Anouilh, Albert Camus, Eugène Ionesco,

Bertolt Brecht, Tennessee Williams.

- Le professeur peut faire découvrir aux élèves le théâtre contemporain dans sa

diversité et aborder la relation entre texte et représentation, en tenant compte de la

collaboration entre les auteurs dramatiques et les metteurs en scène.

4. Etude de l’image

En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de l’image comme engagement et

comme représentation de soi. C’est la fonction argumentative de l’image qui est

développée, pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines publicités.

Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse pour l’image animée et il les fait

réfléchir à la problématique de l’adaptation d’une œuvre littéraire pour le cinéma ou la

télévision.

III. L’expression écrite

1. Objectifs

La dernière année du collège doit à la fois consolider et compléter les acquis des années

précédentes, assurer la maîtrise d’écrits nécessaires à la vie de tout citoyen et permettre

aux élèves d’accéder à des formes d’écrits qui les préparent à entrer dans les classes de

lycée.

L’objectif à atteindre pour la classe de Troisième est la rédaction d’un texte correct et

cohérent d’au moins trois pages. Les élèves remettent une rédaction achevée au moins

toutes les trois semaines.

Les activités d’écriture permettent d’affiner l’expression de soi, de développer et

d’affirmer son point de vue dans l’argumentation, de mettre l’accent sur l'implication et

l'engagement (opinion, conviction, émotion), ou au contraire, la mise à distance et le

détachement (objectivité, distance critique, humour).

2. Modalités de mise en œuvre

La rédaction de récits complexes s'appuie à la fois sur les séances de lecture analytique

et les séances d'apprentissage spécifique du lexique : écrire suppose en effet un

enrichissement constant du vocabulaire. L'élève doit aussi consolider ses connaissances

grammaticales et orthographiques pour améliorer son expression et rédiger dans une

langue correcte, précise et variée. Tout texte doit respecter la présentation en

paragraphes. L'usage du brouillon est systématique, comme dans les classes

précédentes.

Le professeur apprend à l'élève à combiner expression de soi, récit et argumentation. Il

privilégie également la rédaction de réponses argumentées à des questions portant sur

les textes littéraires, notamment à l'aide d'un lexique approprié et de références claires

aux passages étudiés. Le programme de Troisième invite l'élève à s'interroger sur les

problèmes de l'humanité et les grandes questions de notre monde et de notre temps. Le

professeur propose donc régulièrement à l'élève des travaux écrits l'incitant à donner son

avis en le justifiant.

Dans toutes les activités du cours de français, l'élève doit se montrer capable de rédiger

une synthèse, à partir d'une trace écrite au tableau ou de recherches personnelles. Il

s’initie à la prise de notes.

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Dans le cadre des travaux d’écriture qu’elles contribuent à faciliter, à diversifier et à

enrichir, mais aussi dans la perspective de la validation du B2i, les élèves utilisent les

TIC et plus particulièrement le traitement de texte.

3. Travaux d’écriture

- écriture narrative :

a. récits autobiographiques, lettre fictive (à partir d'une situation d'énonciation définie, sur

un thème fourni par une œuvre étudiée et pouvant combiner la narration d’un événement

et l’expression d’une réaction ou de sentiments) ;

b. récits complexes (ayant pour cadre le monde réel ou imaginaire ; présentant une

utilisation complexe de la chronologie ; insérant des passages descriptifs et des paroles

rapportées directement ou indirectement ; présentant des changements de point de

vue.) ;

- écriture d'une scène tragique : en particulier, transposition d'un passage romanesque

en scène de théâtre ;

- textes poétiques engagés : autour du récit d’une expérience personnelle ou d'un

témoignage ;

- rédaction d'un article de presse, par exemple une critique de film ou d'œuvre littéraire ;

- écrit argumentatif : au collège, on exige seulement la présentation d’une prise de

position étayée par quelques arguments et exemples ; ce type d’écrit sera développé au

lycée.

- écrits d'entraînement au diplôme national du brevet (DNB) : en particulier, l'invention

d'un passage précédent un texte ou lui faisant suite (respect de la cohérence générique,

de la tonalité, de l’expression).

IV. L’expression orale

En Troisième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis pour les classes

antérieures.

Le professeur veille à ce que les élèves approfondissent l’entraînement au dialogue,

notamment dans sa forme plus complexe que constitue le débat. Cet exercice

d’argumentation porte sur des sujets précis, limités, choisis en relation avec l’étude des

textes lus. Il fait l’objet d’un apprentissage spécifique et demande une préparation

minutieuse.

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en

compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Sans exclure les thématiques qui concernent l’histoire des arts, le thème « Arts, Etats et

pouvoirs » est particulièrement porteur dans la perspective d’une ouverture au monde

entier et à l’époque contemporaine.