Alsazic, musiques en Alsace

Programme de français du Cycle d’orientation (Classe de Troisième)

Les objectifs et les principes de mise en œuvre des programmes sont développés dans

le préambule auquel les professeurs doivent se reporter pour organiser l’enseignement

des domaines suivants. Rappelons seulement que l’étude de la langue, indispensable en

elle-même, se met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression

écrite et orale, principe fédérateur et objectif majeur des programmes de français.

I. L’étude de la langue

1. Grammaire

L'analyse de la phrase

- les interrogations totales et partielles, directes et indirectes ;

- la proposition subordonnée interrogative indirecte ;

- les propositions subordonnées circonstancielles de concession et d'opposition ;

- les discours rapportés (direct, indirect, indirect libre).

Les classes de mots

- les déterminants indéfinis et les pronoms indéfinis ;

- les mots exprimant les degrés de l'adjectif (degrés d'intensité, comparatif et superlatif) ;

- les mots exclamatifs et les interjections ;

- les mots interrogatifs (déterminants, pronoms et adverbes) ;

- les verbes pronominaux.

Les fonctions

- l'apposition (proximité syntaxique avec l'attribut, critère du détachement).

La grammaire du verbe

- les verbes transitifs (direct, indirect) et intransitifs : récapitulation ;

- la forme pronominale ;

- la forme impersonnelle ;

- le subjonctif, approfondissement : la concordance des temps ;

- les modes non personnels du verbe : l'infinitif, le participe, le gérondif.

Initiation à la grammaire du texte

- les reprises anaphoriques (reprises pronominales, anaphores fidèles et infidèles) ;

- les connecteurs argumentatifs.

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Initiation à la grammaire de l'énonciation

- les mots qui prennent sens dans la situation d'énonciation (par rapport au

moi/ici/maintenant de l'énonciateur) ;

- les modalisateurs (mots renvoyant à l'énonciateur, à ses sentiments, à ses croyances) ;

- les actes de langage (directs et indirects) ;

- initiation à l'implicite (présupposés et sous-entendus).

2. Orthographe

Orthographe grammaticale

- l’accord de l’attribut du COD ;

- le participe présent et l’adjectif verbal ;

- le participe passé suivi d’un infinitif ;

- l’accord du participe passé des verbes pronominaux ;

- l’accord du participe passé d’un verbe impersonnel ;

- l’orthographe et l’accord de - demi, - leur, - même, - quelque(s), quel(s) que, quelle(s)

que et - tout.

Orthographe lexicale

- le doublement des consonnes ;

- les familles de mots irrégulières (don, ton, nom…) ;

- les dérivés des mots en - ion.

Quelques homonymes et homophones

- distingués par l’accent : du/dû, cru/crû

- autres homonymes : quoique/quoi que ; quel(le) / qu’elle, quelque / quel …que…

3. Lexique

Domaines lexicaux

- vocabulaire des genres et registres littéraires (l’autobiographie, le tragique) ;

- vocabulaire du raisonnement (conséquence, opposition et concession) ;

- vocabulaire abstrait (concepts et notions).

Notions lexicales

- dénotation et connotation ;

- modalisation (en lien avec l’étude grammaticale des modalisateurs) ;

- notion d’implicite ;

- termes évaluatifs (péjoratifs et mélioratifs).

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Modalités de mise en œuvre

L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des élèves de façon cohérente et

structurée à partir de réseaux de mots. Le professeur choisit des entrées lexicales en lien

avec les lectures afin d’étudier les domaines et les notions indiqués ci-dessus.

En Troisième, il privilégie :

- temps et souvenir,

- la violence des sentiments,

- l’engagement,

- réflexion et questionnement,

- l’homme et la société.

II. La lecture

Parmi les œuvres indiquées ci-dessous, certaines constituent des références

fondamentales car elles permettent l’appropriation de repères culturels communs ; les

autres offrent des prolongements utiles.

1. Formes du récit aux XX° et XXI° siècles

Le professeur choisit au moins deux œuvres, en lecture intégrale ou par extraits, parmi

les genres suivants :

- Autobiographie, roman autobiographique :

L’élève étudie par exemple l’une des œuvres suivantes : Alain-Fournier, Le Grand

Meaulnes, Anne Frank, Le Journal, François Mauriac, Un Adolescent d’autrefois, Albert

Camus, Le Premier Homme, Hervé Bazin, Vipère au poing, Romain Gary, La Promesse

de l’aube, Nathalie Sarraute, Enfance, Andreï Makine, Le Testament français, Charles

Juliet, Lambeaux, Georges Perec, Je me souviens, Albert Cohen, Le Livre de ma mère.

- Romans et nouvelles des XX° et XXI° siècles porteurs d’un regard sur l’histoire et le

monde contemporains : le choix est laissé à l’appréciation du professeur.

2. Poésie : la modernité poétique

- La poésie engagée :

Le professeur choisit par exemple un ou plusieurs textes des poètes suivants : Jacques

Prévert, Paul Eluard, Robert Desnos, Louis Aragon, Léopold Sédar Senghor, Aimé

Césaire, Federico Garcia Lorca.

- Nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine :

Le professeur choisit par exemple un ou plusieurs textes parmi les auteurs suivants :

Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Francis Ponge, Max Jacob, Raymond Queneau,

Henri Michaux, Abdelatif Laâbi, Jacques Roubaud.

Il peut étendre le corpus à la chanson à textes.

3. Théâtre : continuité et renouvellement

- De la tragédie antique au tragique contemporain :

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Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au moins une pièce choisie dans

l’œuvre des auteurs suivants : Sophocle, Euripide, William Shakespeare, Pierre

Corneille, Jean Racine, Jean Cocteau, Jean Anouilh, Albert Camus, Eugène Ionesco,

Bertolt Brecht, Tennessee Williams.

- Le professeur peut faire découvrir aux élèves le théâtre contemporain dans sa

diversité et aborder la relation entre texte et représentation, en tenant compte de la

collaboration entre les auteurs dramatiques et les metteurs en scène.

4. Etude de l’image

En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude de l’image comme engagement et

comme représentation de soi. C’est la fonction argumentative de l’image qui est

développée, pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines publicités.

Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse pour l’image animée et il les fait

réfléchir à la problématique de l’adaptation d’une œuvre littéraire pour le cinéma ou la

télévision.

III. L’expression écrite

1. Objectifs

La dernière année du collège doit à la fois consolider et compléter les acquis des années

précédentes, assurer la maîtrise d’écrits nécessaires à la vie de tout citoyen et permettre

aux élèves d’accéder à des formes d’écrits qui les préparent à entrer dans les classes de

lycée.

L’objectif à atteindre pour la classe de Troisième est la rédaction d’un texte correct et

cohérent d’au moins trois pages. Les élèves remettent une rédaction achevée au moins

toutes les trois semaines.

Les activités d’écriture permettent d’affiner l’expression de soi, de développer et

d’affirmer son point de vue dans l’argumentation, de mettre l’accent sur l'implication et

l'engagement (opinion, conviction, émotion), ou au contraire, la mise à distance et le

détachement (objectivité, distance critique, humour).

2. Modalités de mise en œuvre

La rédaction de récits complexes s'appuie à la fois sur les séances de lecture analytique

et les séances d'apprentissage spécifique du lexique : écrire suppose en effet un

enrichissement constant du vocabulaire. L'élève doit aussi consolider ses connaissances

grammaticales et orthographiques pour améliorer son expression et rédiger dans une

langue correcte, précise et variée. Tout texte doit respecter la présentation en

paragraphes. L'usage du brouillon est systématique, comme dans les classes

précédentes.

Le professeur apprend à l'élève à combiner expression de soi, récit et argumentation. Il

privilégie également la rédaction de réponses argumentées à des questions portant sur

les textes littéraires, notamment à l'aide d'un lexique approprié et de références claires

aux passages étudiés. Le programme de Troisième invite l'élève à s'interroger sur les

problèmes de l'humanité et les grandes questions de notre monde et de notre temps. Le

professeur propose donc régulièrement à l'élève des travaux écrits l'incitant à donner son

avis en le justifiant.

Dans toutes les activités du cours de français, l'élève doit se montrer capable de rédiger

une synthèse, à partir d'une trace écrite au tableau ou de recherches personnelles. Il

s’initie à la prise de notes.

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Dans le cadre des travaux d’écriture qu’elles contribuent à faciliter, à diversifier et à

enrichir, mais aussi dans la perspective de la validation du B2i, les élèves utilisent les

TIC et plus particulièrement le traitement de texte.

3. Travaux d’écriture

- écriture narrative :

a. récits autobiographiques, lettre fictive (à partir d'une situation d'énonciation définie, sur

un thème fourni par une œuvre étudiée et pouvant combiner la narration d’un événement

et l’expression d’une réaction ou de sentiments) ;

b. récits complexes (ayant pour cadre le monde réel ou imaginaire ; présentant une

utilisation complexe de la chronologie ; insérant des passages descriptifs et des paroles

rapportées directement ou indirectement ; présentant des changements de point de

vue.) ;

- écriture d'une scène tragique : en particulier, transposition d'un passage romanesque

en scène de théâtre ;

- textes poétiques engagés : autour du récit d’une expérience personnelle ou d'un

témoignage ;

- rédaction d'un article de presse, par exemple une critique de film ou d'œuvre littéraire ;

- écrit argumentatif : au collège, on exige seulement la présentation d’une prise de

position étayée par quelques arguments et exemples ; ce type d’écrit sera développé au

lycée.

- écrits d'entraînement au diplôme national du brevet (DNB) : en particulier, l'invention

d'un passage précédent un texte ou lui faisant suite (respect de la cohérence générique,

de la tonalité, de l’expression).

IV. L’expression orale

En Troisième, l’apprentissage de l’oral poursuit les objectifs définis pour les classes

antérieures.

Le professeur veille à ce que les élèves approfondissent l’entraînement au dialogue,

notamment dans sa forme plus complexe que constitue le débat. Cet exercice

d’argumentation porte sur des sujets précis, limités, choisis en relation avec l’étude des

textes lus. Il fait l’objet d’un apprentissage spécifique et demande une préparation

minutieuse.

Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute voix et la récitation en prenant en

compte la nécessaire mise en valeur du texte.

V. L’histoire des arts

Sans exclure les thématiques qui concernent l’histoire des arts, le thème « Arts, Etats et

pouvoirs » est particulièrement porteur dans la perspective d’une ouverture au monde

entier et à l’époque contemporaine.