Hervé Fischer (Paris, 1941) est un écrivain de nationalité française et canadienne.

Il a étudié à l'École normale supérieure et à l'Université du Québec à Montréal. Il a enseigné à la Sorbonne-Paris V et à l'École nationale supérieure des Arts décoratifs. Il a été titulaire de la chaire Daniel Langlois des technologies numériques et des beaux-arts à l'Université Concordia.

Dans Nous serons des dieux (2006), il se révolte contre les intégrismes religieux en croissance et au fait que plus de 80 % des habitants de pays développés croient en une forme de dieu : « Relevez la tête, foules en adoration, devant des dieux inexistants! Cessez de vous agenouiller devant vos propres peurs, de flagorner vos propres chimères, comme des courtisans d'illusions. C'est vous seuls que vous frappez en battant votre coulpe. » Il oppose aussi deux pôles de la civilisation occidentale : Athènes et Jérusalem. Dans le polythéisme grec, «l'homme debout» fait face aux dieux par l'expérience, la raison et la philosophie, tandis que dans le monothéisme chrétien, «l'homme à genoux» attend la révélation. Il se pose également contre l'opposition de ce qui est naturel et artificiel : le miel et le plastique sont de même nature, puisque qu'ils sont tous deux des produits d'animaux. [