Gustave Flaubert est un écrivain français né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Canteleu, au hameau de Croisset, le 8 mai 1880.

Gustave Flaubert est le deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien-chef très occupé par l'hôtel Dieu (hôpital) de Rouen, et de sa femme Anne Justine, née Fleuriot (1793-1872). Il naît le 12 décembre 1821, à Rouen.

Il effectue une scolarité sans enthousiasme au Collège Royal puis au lycée de Rouen, à partir de l'année 1832. Le premier évènement à noter dans sa biographie est la rencontre à Trouville-sur-Mer, durant l'été 1836 de Élisa Schlésinger à qui il vouera toute sa vie une profonde passion (cette rencontre a été ensuite transposée par Flaubert dans L'Éducation sentimentale).

Il échappe au service militaire et entreprend, en 1841, des études de droit sans grande conviction. En janvier 1844, il les abandonne, à cause de ses premières crises nerveuses, et en juin 1844 il s'installe à Croisset, sur les bords de la Seine (Haute-Normandie). C'est à cette époque qu'il commence à écrire (des nouvelles et une première version de L'Éducation sentimentale). En 1846 meurent successivement son père puis sa sœur (deux mois après son accouchement — il prendra sa nièce en charge).

Il assiste à Paris à la Révolution de 1848 qu'il voit d'un œil très critique. Il écrit entre mai 1848 et septembre 1849 une 1re version de La Tentation de saint Antoine. Entre l'année 1849 et 1852 il fait un long voyage en Orient avec Maxime du Camp (visite de l'Égypte, de Jérusalem, de Constantinople, de l'Italie…). Outre ses voyages, c'est un homme sportif : il pratique la natation, l'escrime, l'équitation, la chasse…

C'est durant l'été 1851 que Flaubert entame la rédaction de Madame Bovary. Il poursuivra ce travail durant 56 mois. Néanmoins, sous le Second Empire, il fréquente les salons parisiens les plus influents, comme celui de Madame de Loynes dont il fut très amoureux ; il y rencontra entre autre George Sand. À la fin de l'année 1856 paraît en revue Madame Bovary, puis, en avril 1857, l'œuvre sort en livre, et fait l’objet d’un procès retentissant pour atteinte aux bonnes mœurs : Flaubert fut acquitté à la différence de Baudelaire poursuivi par le même tribunal pour les mêmes raisons pour son recueil Les Fleurs du Mal, paru lui aussi en 1857. C'est à l'occasion de la parution de Madame Bovary que date la correspondance de Flaubert avec Marie-Sophie Leroyer de Chantepie, femme de lettres vivant à Angers, et dévouée aux pauvres.

Le 1er septembre 1857, Flaubert entame la rédaction de Salammbô et pour cela, voyage en avril-juin 1858 à Carthage afin de se documenter. Salammbô paraît en 1862.

En 1864, il entame la rédaction de L'Éducation sentimentale, qui paraît en novembre 1869.

Le 6 avril 1872, la mère de Flaubert meurt. À cette époque, il a des difficultés financières et sa santé, du fait de ses maladies nerveuses, est délicate. Il publie toutefois le 1er avril 1874 La Tentation de saint Antoine. Sa production littéraire continue avec les Trois contes en avril 1877 (« Un cœur simple » - « La légende de Saint Julien l'Hospitalier » et « Hérodias »).

De 1877 à 1880, il rédige Bouvard et Pécuchet, qu'il avait entamé en 1872-1874. Mais la mort l'emporte, le 8 mai 1880, à Canteleu, au hameau de Croisset. Bouvard et Pécuchet paraît quand même, en publication posthume, en 1881.

Regards sur son œuvre

Flaubert est le contemporain de Baudelaire et il occupe, comme le poète des Fleurs du Mal une position charnière dans la littérature du XIXe siècle. À la fois contesté (pour des raisons morales) et admiré de son temps (pour sa force littéraire), il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus grands romanciers de son siècle avec en particulier Madame Bovary et L'Éducation sentimentale ; il se place entre la génération romantique (Stendhal – Balzac) et la génération réaliste et naturaliste (Zola – Maupassant, ce dernier considérant Flaubert comme son maître). Sa vaste correspondance avec Louise Colet, George Sand et bien d'autres, est également d'un haut intérêt humain et littéraire.

Soucieux de réalisme, il est aussi très préoccupé d'esthétisme d'où un long travail d'élaboration pour chaque œuvre (il teste ses textes oralement en les soumettant à la fameuse épreuve du « gueuloir »).

Enfin, son regard ironique et pessimiste sur l'humanité fait de lui un grand moraliste.