André Comte-Sponville, né en 1952, est un philosophe français.

C'est suite à une désillusion sur Dieu et la religion en général, à l'âge de 18 ans, qu'il devint athée et qu'il commença à chercher des réponses dans la philosophie, en se rapprochant de la tradition matérialiste et sceptique.Toute sa réflexion est liée à l'idée du bonheur, seule préoccupation essentielle selon lui. Fidèle à la tradition matérialiste il dénonce les illusions (ou espérances) spontanées de l'homme qui selon lui nous éloignent de la sagesse. La recherche de la vérité et l'action doivent nous guider sur le chemin de ce que les anciens nommaient béatitude.

Ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (promotion 1972), agrégé de philosophie et docteur ès lettres, il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages de philosophie parmi lesquels : L'être-temps, Traité du désespoir et de la béatitude, et Le capitalisme est-il moral ? (2004). Son style d'écriture est à la fois accessible et profond.

Dans ce dernier ouvrage, il se demande si ce qu'on appelle de nos jours éthique d'entreprise, présentée comme l'intérêt (en fait de l'entreprise), n'aboutit pas à mettre en avant une éthique source de profit. Il s'interroge sur la valeur morale de cette éthique, et distingue quatre ordres pour marquer certaines limites.

André Comte Sponville a longtemps été maître de conférences à l'Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne. En cours, il faisait l'éloge de la masturbation à ses élèves, comme il le révèle dans un article sur Nietzsche (in Pourquoi nous ne sommes pas nietzschéens ?).

Ses maîtres sont Épicure, Lucrèce, Spinoza, Marcel Conche, Montaigne et Brassens.