Claude Simon est un écrivain français né le 10 octobre 1913 à Tananarive (Madagascar) et décédé le 6 juillet 2005 à Paris. Il a obtenu le Prix Nobel de littérature en 1985.

Il s'est également intéressé à la peinture et à la photographie.

Né à Madagascar d'un père militaire, qui décédera quelques mois plus tard le 27 août 1914 lors de la Première Guerre mondiale près de Verdun, il sera élevé à Perpignan en France, par sa mère. Cette dernière décède en 1924 des suites d'un cancer, il sera alors élevé par sa grand-mère, avec la tutelle d'un cousin germain.

En 1931, il se consacre à la peinture et à la photographie.

En 1936, alors qu'il commence à écrire, il se rend à Barcelone pour se joindre aux républicains qui sont opposés aux troupes franquistes lors de la Guerre civile espagnole. Il rentrera, en 1938, en France où il se lance dans l'écriture d'un roman le Tricheur qui sera publié à la Libération.

En 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé pour servir dans un régiment de cavalerie. Il est fait prisonnier par les allemands, mais s'évadera de son camp de prisonniers en Saxe en 1940.

Il rejoint la zone libre et s'installe à Salses où il devient membre de la Résistance.

A la fin de la guerre, il devient viticulteur dans sa propre exploitation.

Claude Simon écrit plusieurs romans qu'il considère comme appartenant à une période probatoire et peu convainquants : la Corde raide (1947), Gulliver (1952) et le Sacre du printemps (1954). Période qui se termine par la publication de le Vent (1957).

Citation tirée de son discours de remerciement au Prix Nobel (9 décembre 1985)

« Je suis maintenant un vieil homme, et, comme beaucoup d'habitants de notre vieille Europe, la première partie de ma vie a été assez mouvementée : j'ai été témoin d'une révolution, j'ai fait la guerre dans des conditions particulièrement meurtrières (j'appartenais à l'un de ces régiments que les états-majors sacrifient froidement à l'avance et dont, en huit jours, il n'est pratiquement rien resté), j'ai été fait prisonnier, j'ai connu la faim, le travail physique jusqu'à l'épuisement, je me suis évadé, j'ai été gravement malade, plusieurs fois au bord de la mort, violente ou naturelle, j'ai côtoyé les gens les plus divers, aussi bien des prêtres que des incendiaires d'églises, de paisibles bourgeois que des anarchistes, des philosophes que des illettrés, j'ai partagé mon pain avec des truands, enfin j'ai voyagé un peu partout dans le monde ... et cependant, je n'ai jamais encore, à soixante-douze ans, découvert aucun sens à tout cela, si ce n'est comme l'a dit, je crois, Barthes après Shakespeare, que « si le monde signifie quelque chose, c'est qu'il ne signifie rien » — sauf qu'il est. »