Normand Lester (10 juillet 1945 - ) est un journaliste d'enquête québécois. Bien qu'il ait bâti sa réputation en enquêtant sur les services secrets canadiens, la GRC et les Forces armées canadiennes, il est présentement connu, en 2005, pour la polémique qu'il a créée dans le Canada lors de la parution de la trilogie le Livre noir du Canada anglais.

Il a entamé sa carrière en journalisme en 1964. Deux ans plus tard, il travaillait pour le compte de Radio-Canada, qui l'affectera un peu partout en Occident. Par exemple, de 1983 à 1986, il est affecté à Paris.

En 1986, il est nommé correspondant parlementaire à Ottawa. Malgré ses nombreuses années de service, il se sent surnuméraire. Par hasard, il s'intéresse aux agissements des services secrets canadiens, lesquels sont officiellement formés cette année-là, le gros des effectifs provenant de la GRC. Ce sera le début d'une longue série de reportages, certains explosifs, sur ces services. Ce travail de dénonciation s'étendra sur 12 ans, soit de 1986 à 1998. Par exemple, il sera amené à s'intéresser à Claude Morin. À cette époque, M. Morin sert deux maîtres. Il est à la fois conseiller politique de René Lévesque, premier ministre du Québec et chef du Parti québécois, et espion pour le compte de la GRC, laquelle souhaite en savoir le plus possible sur ce parti dérangeant.

Le 18 novembre 2001, suite à la publication du premier tome du Livre noir du Canada anglais, Radio-Canada le suspend de ses fonctions, invoquant une conduite teintée de partialité.

Quelques jours plus tard, la SSJB lui remet le Prix Olivar-Asselin, lequel souligne son courage et son excellent journalisme d’enquête.

Le 5 décembre 2001, après 35 années de service, Lester quitte Radio-Canada. Depuis, il écrit pour différents journaux, tel le Devoir.

En 2002, TVA l'engage à titre de commentateur de nouvelles. En septembre 2005, il quitte cette chaîne pour un poste semblable à TQS, en compagnie de Jean-Luc Mongrain.

En 2006, il publie, en collaboration avec Robin Philpot, un livre qui dénonce les agissements d'Option Canada, un organisme favorable au camp du Non lors du référendum de 1995 au Québec. Ces agissements ont été faits en contravention de différentes lois québécoises et plusieurs décideurs font partie des personnes accusées d'avoir participé au scandale des commandites.