Kikou Yamata (15 mars 1897-12 mars 1975) en japonais キク・ヤマタ est une écrivaine française de père japonais.

Née à Lyon le 15 mars 1897, fille de Yamada Tadazumi, diplomate japonais natif de Nagasaki, consul du Japon à Lyon.

Après une enfance passée à Tokyo, elle fait, à 26 ans, son entrée dans les salons littéraires parisiens et devient vite "la" Japonaise pour la société parisienne de l'époque, d'autant plus qu'elle parle un français parfait : les habitués des salons de Mme. Lucien Muhlfeld ou de la duchesse de la Rochefoucauld se passionnent pour les explications que "Mademoiselle Chrysanthème" (=kikou, 菊, en japonais) donne sur le Japon, pays alors surtout connu en France au travers des romans de Pierre Loti.

Elle rencontre les grandes figures du monde littéraire parisien, André Maurois, Anna de Noailles, Jacques Chardonne, Jean Cocteau, Léon-Paul Fargue et Paul Valéry. Yamata devient célèbre avec "Masako", roman publié en 1925.

Parallèlement à sa carrière littéraire, Kikou Yamata continue aussi à faire connaître l'art du bouquet japonais, l'ikebana, dont elle a été la pionnière en France.

Kikou Yamata quitte Paris pour le Japon en 1939. Après la guerre, elle revient en France, et renoue avec la littérature. Les deux ouvrages qu'elle écrit en 1953, "Trois Geishas" et surtout "la Dame de Beauté", finaliste malheureux du Prix Femina, connaissent un grand succès en France.

Elle est faite Chevalier de la Légion d'Honneur en 1957, et meurt en Suisse le 12 mars 1975.

Elle laisse une œuvre où trois thèmes dominent :

  • la description du Japon et de son histoire ;
  • la femme japonaise, figure puissante, à l'opposé de la mousmé de Loti, et que Kikou Yamata dépeint au fil de l'évolution du Japon du 20ème siècle ;
  • la dualité de sa propre existence franco-japonaise, ni totalement occidentale, ni totalement orientale, et pourtant sommée par le cours de son histoire d'assumer l'une ou l'autre de ces identités.