Jean Louis Armand de Quatrefages de Breau est un biologiste, un zoologiste et un anthropologue français, né le 6 février 1810 à Berthézène dans la commune de Valleraugue dans le Gard et mort le 12 janvier 1892 à Paris.

Il commence à s’intéresser à la physique et passe un doctorat de science en 1829 à la faculté de Strasbourg avec une thèse portant sur de la balistique : Théorie d'un coup de canon. En 1832, nouveau doctorat, cette fois en médecine toujours à Strasbourg. Sa thèse pose sur L'Extraversion de la vessie.

Il enseigne la zoologie à la faculté des sciences de Toulouse à partir de 1838 mais quitte son poste peu de temps après. Il se rend alors à Paris et rencontre Henri Milne-Edwards (1800-1885) qui devient son employeur et son ami. Deux ans plus tard, il passe un troisième doctorat en histoire naturelle cette fois, sa thèse paraît deux ans plus tard sous le titre de Thèse sur les caractères zoologiques des rongeurs et sur leur dentition en particulier. C’est le début de son intérêt pour la zoologie et il travaille notamment sur les invertébrés marins. Il fait ainsi paraître, en 1844, De l'organisation des animaux sans vertèbres des Côtes de la Manche.

Il s’intéresse particulièrement à l’anatomie des annélides et fait paraître ses Recherches sur le système nerveux, l'embryogénie, les organes des sens, et la circulation des annélides (de 1844 à 1850) et Sur les affinités et les analogies des lombrics et des sangsues. L’intérêt pratique de ses recherches n'est jamais oublié, c’est pourquoi il s’intéresse à ces mollusques bivalves causant d’immenses dommages aux bateaux en bois, les tarets : Sur l'histoire naturelle des tarets (1848-1849).

Il enseigne d’abord au Lycée Napoléon avant d’être élu à l’Académie des sciences en 1852 et de recevoir, en 1855, la chaire d’anthropologie et d’ethnographie du Muséum national d'histoire naturelle de Paris tout en poursuivant ses investigations dans le domaine de la zoologie, notamment sur le ver à soie. En 1853, il détaille ses explorations des côtes normandes et bretonnes dans les Souvenirs d'un naturaliste.

Il s’intéresse également à la question de l’acclimatation d'animaux exotiques ainsi qu’aux problèmes de pisciculture et publie sur ce dernier sujet Études sur les fécondations artificielles des œufs de poissons en 1854.

Il fait paraître en 1861 son fameux livre sur l’unité de l’espèce humaine, premier ouvrage d’une longue série en anthropologie. En 1867, il fait paraître un rapport sur la situation de la recherche anthropologique en France.

En 1870, il étudie l’œuvre de Charles Darwin (1809-1882) et de ses précurseurs français, ainsi que la théorie lamarckienne sur le transformisme. En 1877, il publie L’Espèce humaine. Il est élu membre de la Royal Society of London en juin 1879, et membre de l’Académie de médecine.

En 1887, il fait paraître son Introduction à l’étude des races humaines puis à en 1892 un nouvel ouvrage sur le darwinisme intitulé Les émules de Darwin. Il s’oppose aux théories relatives à l’évolution et crée pour l’être humain un règne séparé. Car plus que l’évolution en tant que telle, c’est son application à l’espèce humaine qu’il combat.

Si l’œuvre zoologique de Quatrefages est particulièrement importante et pertinente, ses théories en ethnologie sont totalement oubliées aujourd’hui comme celles portant sur la forme des crânes d’êtres humains, Crania Ethnica (1875-1782), qu’il signe avec Ernest Hamy (1842-1908).