Jacques Audiberti (25 mars 1899, Antibes - 9 juillet 1965, Neuilly-sur-Seine) est un écrivain français, auteur notamment d'une œuvre théâtrale importante, mais aussi de romans, d'essais et de poèmes.

Il a passé sa jeunesse à Antibes et se fixe à Paris en 1924.

1899 : naissance de Jacques Audiberti, fils unique de Louis Audiberti et de sa femme, Victorine. Son père est maître-maçon.

1905-1914 : Études primaires, puis secondaires à Antibes, qu’il est obligé d’interrompre pour raison de santé.

1914 : Commence à faire paraître poèmes et chroniques au Réveil d’Antibes. Edmond Rostand, à qui il a envoyé des poèmes, lui adresse ses encouragements ainsi qu’une photo dédicacée qu’Audiberti conservera longtemps. Il découvre avec émerveillement le cinéma.

1918-1924 : Commis-greffier au tribunal de Commerce où son père a été nommé juge.

1924 : Audiberti monte à Paris. Recommandé par un condisciple, Émile Coudroyer, il entre au Journal qu’il quittera l’année suivante pour Le Petit Parisien où il couvre les faits divers en banlieue parisienne. Par Benjamin Péret, également journaliste au Petit Parisien, il approche le mouvement surréaliste sans jamais lui appartenir. Il fréquente beaucoup la Bibliothèque Nationale.

1926 : Il se marie avec une jeune institutrice antillaise : Élisabeth-Cécile-Amélie, prénoms qui composeront le titre d’un poème paru en 1936. Deux filles naîtront de cette union : Jacqueline et Marie-Louise.

1930 : Parution à compte d’auteur, grâce à l’aide financière de son père, d’un premier recueil de poèmes, L’Empire et la Trappe. Soutenu par Jean Paulhan, Audiberti collabore à diverses revues et est nommé, en 1935, reporter au Petit Parisien. Parmi ses connaissances et amis, figurent Jean Cassou, Valéry Larbaud, Léon-Paul Fargue.

1938 : Race des hommes, recueil de poésie publié à la NRF en 1937, reçoit le Prix de poésie de l’Académie Mallarmé. Audiberti rencontre, à cette occasion Paul Valéry et Jean Cocteau.

1939-1942 : Le Petit Parisien l’envoie à la frontière espagnole lors de la déroute de l’armée républicaine : « Je vis la guerre d’Espagne. Je vomis. » Audiberti suit l’exode pour le journal puis interrompt sa collaboration quand le journal devient sous contrôle allemand. Audiberti donne des critiques cinématographiques. Il poursuit son œuvre poétique et romanesque tout en voyageant à travers la France (Aurillac, Toulouse, Val d’Isère).

1943 : Il se lie d’amitié avec le futur cinéaste Jacques Baratier. Il passe la fin de la guerre à Antibes.

1946-1952 : Années fécondes de production : expositions de gouaches, création de ses pièces de théâtre, publications de romans, etc. Il reçoit des prix. Rencontres fécondes : Georges Vitaly, Suzanne Flon, Michel Piccoli, etc.

1952 : Avec l’écrivain italien Beniamino Joppolo et le peintre Camille Bryen, Audiberti élabore « l’abhumanisme ».

1953 : François Truffaut convainc Audiberti d’écrire des « billets » pour les Cahiers du Cinéma.

1954-1964 : Publications de romans et succès au théâtre.

1964 : Audiberti reçoit Le Grand Prix National des Lettres pour l’ensemble de son œuvre ainsi que le Prix des Critiques. Souffrant d’un cancer, il subit une première opération. Correspondance avec François Mauriac.

1965 : Mort de Jacques Audiberti, quelques semaines avant la publication de son roman-journal Dimanche m’attend.