Jeanne Marie Bouvier de La Mothe-Guyon, dite couramment Madame Guyon, mystique française née à Montargis en 1648, morte à Blois en 1717.

Issue d'une famille noble et dévote, sa mère qui n'aime pas les filles, la place au couvent des Ursulines à deux ans et demi. Elle exprime très tôt une ardeur spirituelle, mêlée de coquetterie, de sensualité et d'un désir éperdu d'être aimée. A cinq ans, elle a déja des visions...

Elle épousa en 1664, à l'âge de seize ans, Jacques Guyon du Chesnoy, qui mourra en 1676 après lui avoir donné trois enfants. Elle regrettera vivement de ne pas s'être faite religieuse. Veuve à 28 ans, elle se lance dans diverses aventures, y compris amoureuses, et relate ses expériences.

La publication en 1684, de son Moyen court et très facile pour l'oraison, oú elle expose sa manière de se mettre en relation directe avec Dieu, lui attire les premières persécutions. Elle et le père Combe sont soupçonnés d'hérésie, de panthéisme et de quiétisme. La Combe est incarcéré. Jeanne Guyon est enfermée à la Bastille où elle restera 5 ans, avant d'être exilée à Blois. Les livres de Jeanne Guyon sont mis à l'index.

À partir de 1688, elle entretiendra avec Fénelon, futur archevêque de Cambrai, qui sera lui aussi accusé de quiétisme, une abondante correspondance qui s'achèvera à la mort du prélat en 1715, deux ans avant sa propre disparition.

Cette affaire qui se déroule dans la proximité de la cour de Louis XIV, est surtout marquée par l'opposition entre Fénelon et Bossuet.