François Furet, né le 27 mars 1927 à Paris, mort le 12 juillet 1997, est un historien et académicien français.

Après des études secondaires au lycée Janson de Sailly, il entreprend des études supérieures de lettres et de droit à la Faculté des Lettres et à la Faculté de Droit de Paris mais, atteint de tuberculose, il doit cesser ses études en 1950. Jusqu'en 1954, il passe plusieurs mois en sanatorium dans les Alpes, puis sa convalescence à Paris. En 1954, il est reçu à l'agrégation d'histoire.

Il est ensuite nommé professeur de lycée à Compiègne jusqu'en 1955 puis à Fontainebleau l'année suivante. En 1956, il entre au CNRS afin d'entreprendre des recherches sur la Révolution française. Il est en parallèle journaliste à France-Observateur, (le futur Nouvel Observateur). En 1960, il entre à l'École des Hautes Études en Sciences sociales où il fera la majeure partie de sa carrière et dont il devient président de 1977 à 1985.

À partir de 1985, il est également professeur à l'Université de Chicago.

Grâce à son œuvre importante, il a reçu de nombreux prix :

  • prix Tocqueville (1990)
  • prix européen des Sciences sociales (1996)
  • le prix Hannah Arendt de la pensée politique (1996)
  • diplôme honoraire "Honorus Causus" à Harvard University, MA, USA

François Furet a consacré l'essentiel de son œuvre à la compréhension de la Révolution française, mais s'est également intéressé, dans une moindre mesure, au marxisme et au communisme.

Il fut proche du PCF jusqu'à l'invasion de la Hongrie en 1956 par les troupes du Pacte de Varsovie, qui fut le signal de la rupture, comme ce fut le cas pour de nombreux intellectuels de l'époque. En 1995, François Furet publie Le passé d'une illusion (dont le titre est une allusion à l'ouvrage de Sigmund Freud, intitulé L'Avenir d'une illusion, qui porte sur la religion) traitant de l'idée communiste au XXe siècle. Ce livre reçoit simultanément le prix du livre politique, le prix Chateaubriand et le prix Gobert de l'Académie française.

Il fut élu à l'Académie française, le 20 mars 1997, au fauteuil 1, succédant à Michel Debré (mort le 2 août 1996). Sa disparition, le 12 juillet 1997, l'empêcha d'y être officiellement reçu. Il a ensuite été remplacé, le 18 juin 1998, par René Rémond.