Les accords
complexes sujet/verbe
Le verbe conjugué doit s'accorder en genre,
nombre et personne avec son sujet.
Dans le cas de sujets coordonnés, d'adverbes de
quantité ou de structures complexes, cet accord
peut poser problème.
Exemple : Jean et Louise
entrent.
Le sujet coordonné impose au verbe le pluriel.
Explication
1. Lorsque le sujet comporte des personnes
différentes, la première personne a priorité
sur la deuxième et la deuxième personne a
priorité sur la troisième. Le pluriel est
obligatoire.
Louise et moi sommes
copains.
Jules et toi resterez ici.
2. Lorsque deux sujets différents s'excluent
mutuellement par ou ou ni, le verbe
reste au singulier.
Jean ou Louis sera élu.
L'un ou l'autre vous le diront.
La tradition grammaticale remarque aussi que
si l'accord se fait avec un seul des termes unis
par ou, ce terme est le dernier. Mais la
réalité de l'usage est beaucoup moins simple :
beaucoup de fluctuations subsistent.
Le directeur ou les
employés seront licenciés.
Le ministre ou les autorités prendra la
décision.
3. Les sujets en énumération demandent le
pluriel ; ce n'est que lorsque l'énumération
est résumée par un seul terme ou lorsque
l'énumération comporte des synonymes en
gradation que le verbe se met au singulier.
Les éléphants, les loups
et les daims fuyaient.
Parents, élèves, professeurs, tout le monde est
content.
Un mot, un geste, un coup dil
suffit pour lui.
4.Lorsque le sujet est introduit par la
plupart ou peu de, le verbe se met au
pluriel ; pour les autres collectifs, l'accord se
fait selon le bon sens.
La plupart des étudiants
ont compris.
Beaucoup de patience est nécessaire pour
réussir.
Une troupe de touristes est sortie de l'hôtel.
5. Avec un il impersonnel, le verbe
reste toujours au singulier.
Il est arrivé beaucoup de
touristes.
Il y avait beaucoup de visiteurs.
6. Dans la construction ce + être + nous ou
ce + être + vous, le verbe être
reste au singulier. Dans les autres cas, le
pluriel ce sont est aussi possible, voire
plus soigné.
C'est nous qui avons fait
cela.
Ce sont eux/C'est eux qui sont entrés.
Ce sont/C'est mes frères qui arrivent.
Références : Maurice
Grevisse & André Goosse, Le bon usage, §
893-903.
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