MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION
Tolérances grammaticales ou orthographiques
Le ministre de l'éducation,
Vu l'arrêté du 26 février 1901 relatif à la simplification de
l'enseignement de la syntaxe française;
Vu l'avis du conseil de l'enseignement général et technique,
Arrête :
Art. 1er — La liste
annexée à l'arrêté du 26 février 1901 susvisé est remplacée par la
liste annexée au présent arrêté.
Art. 2. — Le directeur général
de la programmation et cela coordination, le directeur des lycées, le
directeur des collèges et le directeur des écoles sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté.
Fait à Paris, le 28 décembre 1976.
René HABY
Liste des tolérances grammaticales ou orthographiques
Dans les examens ou concours dépendant
du ministère de l'éducation et sanctionnant les étapes de la
scolarité élémentaire et de la scolarité secondaire, qu'il s'agisse
ou non d'épreuves spéciales d'orthographe, il ne sera pas compté de
fautes aux candidats dans les cas visés ci-dessous.
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* *
Chaque rubrique comporte un, deux ou
trois articles affectés d'un numéro d'ordre Chaque article comprend
un ou plusieurs exemples et un commentaire encadré.
Les exemples et les commentaires se
présentent sous des formes différentes selon leur objet.
Premier type :
Dans l'emploi de certaines
expressions, l'usage admet deux possibilités sans distinguer entre
elles des nuances appréciables de sens.
Il a paru utile de mentionner
quelques-unes de ces expressions. Chaque exemple est alors composé de
deux phrases placées l'une sous l'autre en parallèle. Le commentaire
se borne à rappeler les deux possibilités offertes par la langue.
Deuxième type :
Pour d'autres expressions, l'usage
admet une dualité de tournures, mais distingue entre elles des
nuances de sens; le locuteur ou le scripteur averti accorde sa
préférence à l'une ou à l'autre selon ce qu'il veut faire entendre ou
suggérer.
Les rubriques qui traitent de ce genre
d'expressions conservent, pour chaque exemple, deux phrases
parallèles, mais le commentaire se modèle sur un schéma particulier.
Dans un premier temps, il rappelle les deux possibilités en précisant
que le choix, entre elles, relève d'une intention; dans un second
temps, il invite les correcteurs à ne pas exiger des candidats la
parfaite perception de tonalités parfois délicates de la pensée ou du
style. La tolérance est introduite parla succession des deux
formules: « L'usage admet, selon l'intention,... » et : « On
admettra... dans tous les cas ».
Troisième type :
La dernière catégorie est celle des
expressions auxquelles la grammaire, dans son état actuel, impose des
formes ou des accords strictement définis, sans qu'on doive
nécessairement considérer tout manquement à ces normes comme l'indice
d'une défaillance du jugement; dans certains cas, ce sont les normes
elles-mêmes qu'il serait difficile de justifier avec rigueur, tandis
que les transgressions peuvent procéder d'un souci de cohérence
analogique ou logique.
Dans les rubriques qui illustrent ces
cas, chaque exemple est constitué par une seule phrase, à l'intérieur
de laquelle s'inscrit entre parenthèses la graphie qu'il est
conseillé de ne pas sanctionner. Selon la nature de la question
évoquée, le commentaire énonce simplement la tolérance ou l'explicite
en rappelant la règle.
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* *
Parmi les indications qui figurent
ci-après, il convient de distinguer celles qui précisent l'usage et
celles qui proposent des tolérances. Les premières doivent être
enseignées. Les secondes ne seront prises en considération que pour
la correction des examens ou concours; elles n'ont pas à être
étudiées dans les classes et encore moins à se substituer aux
connaissances grammaticales et orthographiques que l'enseignement du
français doit s'attacher à développer.
I. — Le verbe
1. Accord du verbe précédé de
plusieurs sujets à peu près synonymes à la troisième personne du
singulier juxtaposés :
La joie, l'allégresse s'empara
(s'emparèrent) de tous les spectateurs.
L'usage veut que, dans ce cas, le
verbe soit au singulier.
On admettra l'accord au pluriel.
2 a. Accord du verbe précédé de
plusieurs sujets à la troisième personne du singulier unis par comme,
ainsi que et autres locutions d'emploi équivalent :
Le père comme le fils mangeaient de bon appétit.
Le père comme le fils mangeait de bon appétit.
L'usage admet, selon l'intention,
l'accord au pluriel ou au singulier.
On admettra l'un et l'autre accord dans tous les cas.
2 b. Accord du verbe précédé de
plusieurs sujets à la troisième personne du singulier unis par ou ou
par ni :
Ni l'heure ni la saison ne conviennent pour cette
excursion.
Ni l'heure ni la saison ne convient pour cette excursion.
L'usage admet, selon l'intention,
l'accord au pluriel ou au singulier.
On admettra l'un et l'autre accord dans tous les cas.
3. Accord du verbe quand le
sujet est un mot collectif accompagné d'un complément au pluriel :
À mon approche, une bande de moineaux s'envola.
À mon approche, une bande de moineaux s'envolèrent.
L'usage admet, selon l'intention, l'accord avec le mot collectif
ou avec le complément.
On admettra l'un et l'autre accord dans tous les cas.
4. Accord du verbe quand le
sujet est plus d'un accompagné ou non d'un complément au pluriel :
Plus d'un de ces hommes m'était inconnu.
Plus d'un de ces hommes m'étaient inconnus.
L'usage admet, selon l'intention,
l'accord au pluriel ou au singulier.
On admettra l'un et l'autre accord dans tous les cas.
5. Accord du verbe précédé de
un des... qui, un de ceux que, une des... que, une de celles qui,
etc. :
La Belle au bois dormant est un des contes qui
charment les enfants.
La Belle au bois dormant est un des contes qui charme
les enfants.
L'usage admet, selon l'intention, l'accord au pluriel ou au
singulier.
On admettra l'un et l'autre accord dans tous les cas.
6. Accord du présentatif c'est
suivi d'un nom (ou d'un pronom de la troisième personne) au pluriel :
Ce sont là de beaux résultats.
C'est là de beaux résultats.
C'étaient ceux que nous attendions.
C'était ceux que nous attendions.
L'usage admet l'accord au pluriel ou
au singulier.
7. Concordance des temps :
J'avais souhaité qu'il vint (qu'il vienne) sans tarder.
Je ne pensais pas qu'il eût oublié (qu'il ait oublié) le
rendez-vous.
J'aimerais qu'il fût (qu'il soit) avec moi.
Dans une proposition subordonnée au
subjonctif dépendant d'une proposition dont le verbe est à un temps
du passé ou au conditionnel, on admettra que le verbe de la
subordonnée soit au présent quand la concordance stricte
demanderait l'imparfait, au passé quand elle demanderait le
plus-que-parfait.
8. Participe présent et
adjectif verbal suivis d'un complément d'objet indirect ou d'un
complément circonstanciel :
La fillette, obéissant à sa mère, alla se coucher.
La fillette, obéissante à sa mère, alla se coucher.
J'ai recueilli cette chienne errant dans le quartier.
J'ai recueilli cette chienne errante dans le quartier.
L'usage admet que, selon l'intention, la forme en - ant
puisse être employée sans accord comme forme du participe ou avec
accord comme forme de l'adjectif qui lui correspond.
On admettra l'un et l'autre emploi dans tous les cas.
9. Participe passé conjugué avec être dans une forme
verbale ayant pour sujet on :
On est resté (restés) bons amis.
L'usage veut que le participe passé se rapportant au pronom
on se mette au masculin singulier.
On admettra que ce participe prenne la marque du genre et du nombre
lorsque on désigne une femme ou plusieurs personnes.
10. Participe passé conjugué avec avoir et suivi
d'un infinitif:
Les musiciens que j'ai entendus (entendu) jouer.
Les airs que j'ai entendu (entendus) jouer.
L'usage veut que le participe s'accorde lorsque le complément
d'objet direct se rapporte à la forme conjuguée et qu'il reste
invariable lorsque le complément d'objet direct se rapporte à
l'infinitif.
On admettra l'absence d'accord dans le premier cas. On admettra
l'accord dans le second, sauf en ce qui concerne le participe passé
du verbe faire.
11. Accord du participe passé
conjugué avec avoir dans une forme verbale précédée de en complément
de cette forme verbale :
J'ai laissé sur l'arbre plus de cerises que je n'en ai
cueilli.
J'ai laissé sur l'arbre plus de cerises que je n'en ai
cueillies.
L'usage admet l'un et l'autre accord.
12. Participe passé des verbes
tels que : coûter, valoir, courir, vivre, etc., lorsque ce
participe est placé après un complément :
Je ne parle pas des sommes que ces travaux m'ont coûté
(coûtées).
J'oublierai vite les peines que ce travail m'a coûtées
(coûté).
L'usage admet que ces verbes normalement intransitifs (sans
accord du participe passé) puissent s'employer transitivement (avec
accord) dans certains cas.
On admettra l'un et l'autre emploi dans tous les cas.
13. Participes et locutions
tels que compris (y compris, non compris), excepté, ôté, étant
donné, ci inclus, ci-joint :
13 a. Compris (y compris, non compris), excepté, ôté :
J'aime tous les sports, excepté la boxe (exceptée la boxe).
J'aime tous les sports, la boxe exceptée (la boxe excepté).
L'usage veut que ces participes et locutions restent invariables
quand ils sont placés avant le nom avec lequel ils sont en relation
et qu'ils varient quand ils sont placés après le nom.
On admettra l'accord dans le premier cas et l'absence d'accord dans
le second.
13 b. Étant donné :
Étant données les circonstances...
Étant donné les circonstances...
L'usage admet l'accord aussi bien
que l'absence d'accord.
13 c. Ci-inclus, ci-joint :
Ci-inclus (ci-incluse) la pièce demandée.
Vous trouverez ci-inclus (ci-incluse) copie de la pièce
demandée.
Vous trouverez cette lettre ci-incluse.
Vous trouverez cette lettre ci-inclus.
L'usage veut que ci-inclus, ci-joint soient :
invariables en tête d'une phrase ou s'ils précèdent un nom sans
déterminant : variables ou invariables, selon l'intention, dans les
autres cas.
On admettra l'accord ou l'absence d'accord dans tous les cas.
II. — Le nom
14. Liberté du nombre :
14 a :
De la gelée de groseille.
De la gelée de groseilles.
Des pommiers en fleur.
Des pommiers en fleurs.
L'usage admet le singulier et le pluriel.
14 b :
Ils ont ôté leur chapeau.
Ils ont ôté leurs chapeaux.
L'usage admet, selon l'intention, le
singulier et le pluriel.
On admettra l'un et l'autre nombre dans tous les cas.
15. Double genre :
Instruits (instruites) par
l'expérience, les vieilles gens sont prudents (prudentes) :
ils (elles) ont vu trop de choses.
L'usage donne au mot gens le genre masculin, sauf dans des
expressions telles que : les bonnes gens, les vieilles gens, les
petites gens.
Lorsqu'un adjectif ou un participe se rapporte à l'une de ces
expressions ou lorsqu'un pronom la reprend, on admettra que cet
adjectif, ce participe, ce pronom soient, eux aussi, au féminin.
16. Noms masculins de titres ou de professions appliqués à
des femmes :
Le français nous est enseigné par
une dame. Nous aimons beaucoup ce professeur. Mais il (elle) va nous
quitter.
Précédés ou non de Madame, ces noms conservent le genre
masculin ainsi que leurs déterminants et les adjectifs qui les
accompagnent.
Quand ils sont repris par un pronom, on admettra pour ce pronom le
genre féminin.
17. Pluriel des noms :
17 a. Noms propres de personnes :
Les Dupont (Duponts). Les Maréchal (Maréchale).
On admettra que les noms propres de
personnes prennent la marque du pluriel.
17 b. Noms empruntés à d'autres langues :
Des maxima (des maximums). Des sandwiches (des
sandwichs).
On admettra que, dans tous les cas,
le pluriel de ces noms soit formé selon la règle générale du
français.
III. — L'article
18. Article devant plus, moins, mieux.
Les idées qui paraissent les plus justes sont souvent
discutables.
Les idées qui paraissent le plus justes sont souvent
discutables.
Dans les groupes formés d'un article défini suivi de plus,
moins, mieux et d'un adjectif ou d'un participe, l'usage admet
que, selon l'intention, l'article varie ou reste invariable.
On admettra que l'article varie ou reste invariable dans tous les
cas.
IV. — L'adjectif numéral
19. Vingt et cent :
Quatre-vingt-dix (quatre vingts dix) ans.
Six cent trente-quatre (six cents trente quatre) hommes.
En mil neuf cent soixante-dix-sept (mille neuf cents soixante
dix sept).
On admettra que vingt et cent, précédés d'un adjectif
numéral à valeur de multiplicateur, prennent la marque du pluriel
même lorsqu'ils sont suivis d'un autre adjectif numéral.
Dans la désignation d'un millésime, on admettra la graphie mille
dans tous les cas.
N.B. — L'usage place un trait d'union entre les éléments
d'un adjectif numéral qui for-ment un ensemble inférieur à cent.
On admettra l'omission du trait d'union.
V. — L'adjectif qualificatif
20. Nu, demi précédant un nom :
Elle courait nu-pieds (nus pieds).
Une demi-heure (demie heure) s'écoula.
L'usage veut que nu, demi restent invariables quand ils
précèdent un nom auquel ils sont reliés par un trait d'union.
On admettra l'accord.
21. Pluriel de grand-mère, grand-tante, etc. :
Des grand-mères.
Des grands-mères.
L'usage admet l'une et l'autre graphie.
22. Se faire fort de .... :
Elles se font fort (fortes) de réussir.
On admettra l'accord de l'adjectif.
23. Avoir l'air :
Elle a l'air doux.
Elle a l'air douce.
L'usage admet que, selon l'intention, l'adjectif s'accorde avec
le mot air ou avec le sujet du verbe avoir.
On admettra l'un et l'autre accord dans tous les cas.
VI. — Les indéfinis
24. L'un et l'autre :
24 a. L'un et l'autre employé comme adjectif :
1. J'ai consulté l'un et l'autre document.
J'ai consulté l'un et l'autre documents.
2. L'un et l'autre document m'a paru
intéressant.
L'un et l'autre document m'ont paru intéressants.
1. L'usage admet que, selon l'intention, le nom précédé
de l'un et l'autre se mette au singulier ou au pluriel.
On admettra l'un et l'autre nombre dans tous les cas.
2. Avec le nom au singulier, l'usage admet que le verbe
se mette au singulier ou au pluriel.
24 b. L'un et l'autre employé comme pronom :
L'un et l'autre se taisait.
L'un et l'autre se taisaient.
L'usage admet que, selon l'intention, le verbe précédé de
l'un et l'autre employé comme pronom se mette au singulier ou
au pluriel.
On admettra l'un et l'autre nombre dans tous les cas.
25. L'un ou l'autre, ni l'un ni l'autre :
25 a. L'un ou l'autre, ni l'un ni l'autre employés
comme adjectif.
L'un ou l'autre projet me convent.
L'un ou l'autre projet me conviennent.
Ni l'une ni l'autre idée ne m'inquiète.
Ni l'une ni l'autre idée ne m'inquiètent.
L'usage veut que le nom précédé de l'un ou l'autre ou de
ni l'un ni l'autre se mette au singulier; il admet que,
selon l'intention, le verbe se mette au singulier ou au pluriel.
On admettra, pour le verbe, l'un et l'autre accord dans tous les
cas.
25 b. L'un ou l'autre, ni l'un ni l'autre employés
comme pronoms.
De ces deux projets, l'un ou l'autre me convient.
De ces deux projets, l'un ou l'autre me conviennent.
De ces deux idées, ni l'une ni l'autre ne m'inquiète.
De ces deux idées, ni l'une ni l'autre ne m'inquiètent.
L'usage admet que, selon l'intention, le verbe précédé de
l'un ou l'autre ou de ni l'un ni l'autre employés comme
pronoms se mette au singulier ou au pluriel.
On admettra l'un et l'autre nombre dans tous les cas.
26. Chacun :
Remets ces livres chacun à sa place.
Remets ces livres chacun à leur place.
Lorsque chacun, reprenant un nom (ou un pronom de la
troisième personne) au pluriel, est suivi d'un possessif, l'usage
admet que, selon l'intention, le possessif renvoie à chacun
ou au mot repris par chacun.
On admettra l'un et l'autre tour dans tous les cas.
VII. — « Même » et « tout »
27. Même :
Dans les fables, les bêtes mêmes parlent.
Dans les fables, les bêtes même parlent.
Après un nom ou un pronom au pluriel, l'usage admet que même,
selon l'intention, prenne ou non l'accord.
On admettra l'une ou l'autre graphie dans tous les cas.
28. Tout :
28 a. Les proverbes sont de tout temps et de
tout pays.
Les proverbes sont de tous temps et de tous pays.
L'usage admet, selon l'intention, le singulier ou le pluriel.
28 b. Elle est toute (tout) à sa lecture.
Dans l'expression être tout à..., on admettra que tout,
se rapportant à un mot féminin, reste invariable.
28 c. Elle se montra tout (toute) étonnée.
L'usage veut que tout, employé comme adverbe, pierine la
i»arque du genre et du nombre devant un mot féminin commençant par
une consonne ou un h aspiré et reste invariable dans les
autres cas.
On admettra qu'il prenne la marque du genre et du nombre devant un
nom féminin commençant par une voyelle ou un h muet
VIII. — L'adverbe « ne » dit explétif
29. Je crains qu'il ne pleuve.
Je crains qu'il pleuve.
L'année a été meilleure qu'on ne l'espérait.
L'année a été meilleure qu'on l'espérait.
L'usage n'impose pas l'emploi de ne dit explétif.
IX. — Accents
30. Accent aigu :
Assener (asséner); referendum (référendum).
Dans certains mots, la lettre e, sans accent aigu, est
prononcée [é] à la fin d'une syllabe.
On admettra qu'elle prenne cet accent — même s'il s'agit de mots
d'origine étrangère — sauf dans les noms propres.
31. Accent grave :
Événement (événement); je céderai (je céderai).
Dans certains mots, la lettre e avec un accent aigu est
généralement prononcée [è] à la fin d'une syllabe.
On admettra l'emploi de l'accent grave à la place de l'accent aigu.
32. Accent circonflexe :
Crâne (crane); épître (épitre); crûment (crument).
On admettra l'omission de l'accent circonflexe sur les voyelles
a, e, i, o, u dans les mots où ces voyelles comportent
normalement cet accent, sauf lorsque cette tolérance entraînerait
une confusion entre cieux mots en les rendant homographes (par
exemple : tâche/tache; forêt/foret; vous dîtes/vous dites;
rôder/roder; qu'il fût/il fut).
X. — Trait d'union
33. Arc-en-ciel (arc en
ciel); nouveau né (nouveau né), crois-tu? (crois tu?);
est-ce vrai? (est ce vrai?); dit-on (dit on);
dix-huit (dix huit); dix-huitième (dix huitième);
par-ci, par-là (par ci, par là).
Dans tous les cas, on admettra l'omission du trait d'union, sauf
lorsque sa présence évite une ambiguïté (petite-fille/petite
fille) ou lorsqu'il doit être placé avant et après le t
euphonique intercalé à la troisième personne du singulier entre une
forme verbale et un pronom sujet postposé (viendra-t-il?).
*
* *
Observation
Dans les examens ou concours visés en
tête de la présente liste, les correcteurs, graduant leurs
appréciations selon le niveau de connaissances qu'ils peuvent exiger
des candidats, ne compteront pas comme fautes graves celles qui, en
dehors des cas mentionnés ci-dessus. portent sur de subtiles
particularités grammaticales. |